En entreprise il y a un sujet qui est difficile à comprendre pour un non informaticien (dirigeant, décideur, utilisateur) et qui se résume à : Dans 10 ans comment je vais faire pour lire mon fichier MachinTrucSuper.Important ?
Cette question concerne, pour le moment, les fichiers dit de bureautique : traitement de texte, tableur, présentation. Actuellement il a deux grandes suites bureautiques : Microsoft Office et OpenOffice (en général, sans parlé des dérivés), chacune propose sont format d'enregistrement de fichier avec leurs avantages et leurs dé-avantages. Le but de ce billet n'est pas de comparer, dans un premier temps, l'un et l'autre mais d'essayer de faire prendre conscient du risque pour une entreprise de choisir "Le mauvais format".
Le marché propose, au travers de ces deux suites, deux formats d'enregistrement : OpenXml de Microsoft et Odf de la fondation OpenOffice. La base commune à ces deux est le format XML pour décrire le contenue du fichier mais attention, les deux ne sont pas interopérable. Pour faire simple, une suite ne peut pas ouvrir de façon native le fichier d'une autre, dans ce cas il faut parler de compatibilité.
Au moment de l'écriture de ce billet (qui a été aussi la motivation) j'apprends que Microsoft a été interdit à la vente aux États Unis [en][fr] suite à la décision d'un tribunal Texan qui lui ordonne de payer une amende de 290 millions de dollars à la société i4i qui possède le brevet concerné par la plainte mais aussi de retirer de la vente avant le 10 octobre 2009 la suite Office. Cette course de « Je possède le brevet et tu va le payer cher » finira par complètement verrouiller le marché et surtout elle est totalement absurde. Mais essayé de passer au dessus de la guerre des formats, des doctrines et des croyances de chaque parties pour nous consacrer de façon plus général à la pérennité des données en entreprise.
Le premier problème est le support de stockage dont il faut distinguer deux utilisations : le stockage et l'archivage. Pour le premier la question de ne se pose pas, le disque dur c'est imposé mais pour le second les choix sont multiples et plus ou moins complexe. Il pourrait même être découpé en deux : la sauvegarde et l'archivage. Pourquoi cette séparation ? La sauvegarde concerne des données qui ont une durée de vie X mais qui n'ont pas forcement nécessitée d'être conservée dans le temps et l'archivage lui concerne les données qui doivent être absolument conservé souvent pour des raisons légal mais d'autres fois parce qu'elles sont le fruit d'années de travail de recherche. Dans ce billet nous ne tiendrons pas compte de cette séparation, la sauvegarde et l'archivage seront considéré comme identique.
Le second problème est la méthode d'accès aux support. A mon avis il n'y a pas de solution miracle, il faut absolument faire évolué ces supports de stockage vers des plus récents au fur et à mesure de l'évolution de l'infrastructure.
Le dernier et surement le plus complexe est les données en elle même. Au début de ce billet je vous ai parlé des données de bureautique mais poussons plus loin la réflexion. Souvent en entreprise il y a des bases de données gérées par un ou plusieurs logiciel dont chacun utilise souvent sont propre logiciel pour y accéder. Tout comme le problème d'archive et de sauvegarde l'accès à ces données peut être découpé en deux parties : Le serveur et le client. Ici le serveur est un logiciel type SqlServer, Oracle, Mysql... Il gère les connexions, la lecture et l'écriture des données. Le client quand à lui est le logiciel utilisé par l'utilisateur pour accéder à ces données. Pour le serveur le problème est plus limité même si un écarts trop important entre les versions peut provoquer des pertes ou incompatibilités. Le plus gros problème pour ce cas est le client, prenons l'exemple d'une gestion commercial, l'éditeur propose une structure de base de données qui lui est propre, les versions évolue et c'est à vous de les suivre sous peine de rencontrer de gros problème lors de migration mais le pire est lorsque cet éditeur disparait du marché. Il ne vous reste que deux possibilités : garder votre version et ne plus avoir de contrat de support et maintenance ou alors migrer sur un autre programme. C'est à partir de maintenant que vous devez mener une grande réflexion qui aura pour but premièrement de trouver le bon partenaire mais aussi d'éviter de retomber dans le précédent piège. Personnellement pour ce problème je ne vois pas d'autres solutions que de choisir un logiciel Open Source bien implanté sur le marché et surtout que plusieurs société propose du service autour de celui-ci mais cette solution n'est pas parfaite car elle rajoute un intermédiaire entre vous et l'éditeur.
Ce billet aborde les contours d'une réflexion qui doit être réalisé par tout les acteurs importants aux sein d'une entreprise et non seulement au choix du service informatique ou d'un décideur appâte par des tarifs alléchants.